L’AIST a 10 ans… et salue la naissance de l’UFPST
La 10ème Assemblée Générale annuelle de l’association a célébré joyeusement le dixième anniversaire de l’AIST. Cet événement sympathique appelle à réfléchir sur ce que les membres de l’association ont fait de l’intention créatrice de l’AIST, intention inscrite dans les statuts déposés le 20 février 2003 par Bernard Bouheret. : Article 3 : « L’Association a pour objet de faire connaître, promouvoir, transmettre, enseigner l’art et la technique issue de la discipline japonaise appelée Shiatsu. » En revenant sur les 10 années écoulées, on constate que l’accomplissement de cette mission statutaire s’est décliné de plusieurs façons. |
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Transmettre, enseigner le shiatsu
Si l’AIST n’a pas proposé à ses adhérents de les former au Shiatsu, cela est en effet du rôle de l’EST, en revanche elle s’est pleinement investie pour aider à mettre en place et consolider les enseignements donnés aux élèves par l’EST. Faire connaître, promouvoir le Shiatsu Mais cela n’est pas tout, les nombreux ateliers de soins, ouverts progressivement à partir de 2009, ont permis aux élèves de 2ème année et plus de continuer leur progression avec des pratiques sur receveurs adultes, personnels d’entreprises ou d’hôpitaux qui ont ainsi découvert le Shiatsu. Sans oublier qu’à partir de la 3ème année l’atelier Polyarthrite (2 fois par mois) permet une sérieuse approche de la démarche du shiatsu thérapeutique sur receveurs souffrant d’une pathologie grave et chronique. Le développement des activités de l’AIST s’est fait en très bonne convergence avec les missions statutaires. Les principaux bénéficiaires en sont aujourd’hui les élèves de l’EST qui reconnaissent l’utilité de l’association en adhérent massivement à l’AIST dès leur première année d’enseignement EST. Les anciens de l’EST, devenus praticiens de Shiatsu professionnels ou bénévoles, sont proportionnellement moins nombreux que les élèves. L’éloignement de l’école, l’éclatement du groupe créé et uni par les heures et années de formation sont parmi les causes principales de ce désengagement. Il est une autre cause, c’est la faiblesse de l’activité de l’AIST pour le soutien des adhérents en passe de s’installer comme professionnel de Shiatsu. On y trouve cependant l’annuaire de l’AIST et un début de collaboration avec le cabinet de conseil Pivod. Pour l’équipe des dirigeants et animateurs d’activités de l’AIST : JC Tanguy
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ATELIERS SHIATSU
Nouvel Atelier à l'Hôpital COCHIN
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Nous sommes heureux de vous annoncer qu'un nouvel atelier Shiatsu? est mis en place à l'hôpital Cochin pour le personnel du Service des Urgences.? Cet atelier hebdomadaire se tiendra le vendredi de 14h à 17h et débutera le VENDREDI 5 AVRIL 2013 à 14h
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Il se déroulera dans la salle de Fitness de l’APSAP* au sein de l’Hôpital, ( TELECHARGER LES DETAILS) 123 Bd de Port-Royal, 75014 Paris. ?Pour mener à bien cet atelier, nous aurons besoin chaque vendredi de 4 praticiens qui donneront quatre Shiatsu de 30/40 minutes chacun.? L’atelier est ouvert aux élèves à partir de la 2e année et aux praticiens.?? Vous pouvez vous inscrire auprès de Catherine en l'appelant au 06.26.91.34.13 ?ou en lui écrivant : catherinehugon@hotmail.com ??*Association des Personnels Sportifs des Administrations Parisiennes.
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SOLIDARITE SHIATSU
Mission AIST au Pérou du 9 Novembre au 2 Décembre 2012
Témoignage de Magali FLANDIN
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Voici le bilan d'une semaine passée à Sicuani avec Béatrice à l'Apaine (Asociacion Pro Integral Para Niños Excepcionales ) (centre de rééducation pour enfants handicapés ). Semaine fantastique dans des locaux lumineux et colorés avec des gens merveilleux autant dans les soins que dans l'enseignement. Ils méritent sans hésitation d'y continuer un long chemin car, comme le décrit Beatrice, tout est donné avec une immense gentillesse et l'intelligence du cœur ! Catherine et moi- même avons enchaîné la mission à Cusco, dans le dispensaire ABC Prodein (Hôpital des pauvres), où nous avons eu rendez-vous tous les matins avec la misère du monde. Les lieux de travail sont tout autres. En sous-sol, pas de fenêtres, seuls des néons nous éclairent. Heureusement, nous étions entourées et supervisées par Maria Angeles, kiné dans le dispensaire depuis plus de 15 ans (je crois). Elle est âgée de 78 ans, a une énergie incroyable, toujours la bonne humeur, beaucoup d'humour et il en faut !!! |
Avec elle, j'ai beaucoup communiqué par rapport aux patients, car elle parlait un peu français et moi un peu espagnol. Nous sommes donc arrivées à nous mettre d'accord quand Catherine était occupée. Je la remercie beaucoup de m'avoir servi d'interprète du mieux qu'elle le pouvait. Je dois préciser que l'on peut se débrouiller avec trois mots et ses mains, mais j'ai parfois été un peu frustrée de ne pouvoir approfondir. Après tout, cela permet de lâcher la tête et de passer par le regard, les mains, le ressenti, tout simplement. Parfois, c'est tout ce que l'on peut faire : poser ses mains et attendre !! Et là il se passe des choses incroyables. Maria Angeles est elle-même entourée d'assistantes-kinés et aides-soignantes, le matin, qui sont en formation l'après-midi. Elles sont très intéressées par notre travail et nous scrutent des yeux. Sur ces deux semaines au dispensaire, nous avons eu beaucoup de cas : Nous donnons également des conseils d'hygiène de vie, d'auto - massages, et les encourageons à garder le moral, ce qui est leur grande force, car malgré toutes ces souffrances, beaucoup gardent le sourire … Quelle leçon !!!! Lorsque nous avions des creux dans l'emploi du temps pour les malades, on nous envoyait des religieuses du dispensaire qui sont dans des états de fermeture, de raideur et de douleurs incroyables (n'oublions pas que nous sommes chez des religieuses de l'opus Dei très prosélytes). Arrivées à la 3ème semaine cela a commencé à être très difficile pour nous, de par la fatigue, l'altitude qui nous a fait monter beaucoup de feu en nous, d'irritation, de colère, de problèmes respiratoire, car malgré les montagnes, Cusco est très polluée par les gaz des bus, taxis qui grouillent à foison. Je crois que nous avons vraiment puisé dans nos réserves et donné tout ce que l'on avait. Sans se plaindre évidement, face à ce que l'on voyait: quelle claque !!! Nous donnions les soins du lundi au vendredi de 8h30 à 15h les jours ou il n'y avait pas de cours et de 8h30 à 14h les jours de cours, c'est à dire : le lundi, mercredi, vendredi. Les cours étant de 17h à 18h30 voire 19h. Les cours ne seront pas poursuivis comme à Sicuani : les intérêts n'ont pas été du tout les mêmes. Voilà je vais m'arrêter ici mais il y aurait tant d'autres choses à dire que Catherine exprimera à sa façon. Je terminerai sur ces mots. Quelle Belle Aventure Humaine d'ouverture du Cœur et d'Amour !!!!!!!!!!!
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SOLIDARITE SHIATSU
Mission AIST au Pérou du 9 Novembre au 2 Décembre 2012
Témoignage de Catherine HUGON
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Je prends donc la suite du rapport de Magali pour vous faire part de mes quelques notes sur notre mission à Cuzco. Tout d’abord, oui, les gens d’une telle douceur, d’une gentillesse incroyables... enfants handicapés, traumatismes de toutes sortes, une grande misère physique, une détresse enfouie, silencieuse, mais de tels sourires et coeurs ouverts, on finit par se sentir complètement rechargés. Les conditions de travail à Sicuani sont excellentes, espace, lumière, gentillesse. Rien à voir avec ce qu’on connaît chez nous, tout est très familier, affectueux, humain. De retour à Cuzco, nous commençons, Magali et moi, tôt le lundi notre travail à la Prodein, hôpital connu dans la ville comme étant « l’hôpital des pauvres » dirigé par les religieuses de « Lumen Dei ». Pour nous rendre au sous-sol où se trouvent les locaux de rééducation physique, il nous faut traverser un très grand patio où se presse chaque matin une foule compacte de malades. Contrairement à Sicuani, les deux salles de soins sont exiguës, sans fenêtres, éclairées au néon, nous sommes parfois 5 ou 6 dans cet espace restreint, entre patients et infirmières. |
C’est Maria Angeles, kiné de 78 ans, qui dirige – dirigeait, car elle est repartie en Espagne quelques jours après notre départ - ce service avec un dynamisme, une énergie, une humanité, un humour inimaginables. « Mère Teresa 100 000 volts », elle est partout, soigne avec de vieux appareils d’acupuncture, de la glace, de l’électricité, enseigne des mouvements de gymnastique, des règles d’hygiène, donne des conseils, connaît la vie de chacun, s’occupe de tout, aussi bien de trouver des chaussettes pour un enfant qui n’en a pas que de panser les escarres d’un paraplégique. C’est elle qui nous indique les patients qu’elle voudrait voir soignés par nous, nous expliquant par le menu les symptômes, les antécédents, la situation familiale, etc. Nous ne la remercierons jamais assez de tout ce qu’elle nous a ouvert et ouvert en nous. Elle nous parle de la malnutrition, des déficiences immunitaires, de la tuberculose osseuse, de la paralysie cérébrale, des traumatismes, des épaules gelées… qui touchent bien des patients qu’elle reçoit. Pendant 10 jours, nous avons soigné chacune environ une trentaine de personnes, et certaines sur deux, trois séances. Beaucoup de corps abîmés, déformés, douloureux , durcis, mais étonnamment ouverts, à l’écoute des « mains silencieuses », réceptifs à la dimension vibratoire, fluidique du shiatsu. Parfois, comme dit Magali, c’est tout ce qu’on pouvait faire… mais là, quel immense cadeau chaque fois, nous enrichissant à travers chacun ! Je n’oublierai jamais : Tant de choses à dire encore… Béatrice et Magali ont mentionné l’enseignement que nous avons mené à Cuzco, sans grand avenir pour cette fois. Ce qui nous a touché cependant, c’est - encore à travers Maria Angeles qui avait photocopié en plusieurs exemplaires le protocole en espagnol - de la voir avec les infirmières et aides-soignantes suivre une séance dans son entier, en prenant des notes et posant des questions sur le pourquoi et le comment des gestes du shiatsu, et les mettre en pratique tout de suite après.
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UNIVERSITE MAKOTO
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Bernard Bouheret, quels sont les grands principes et le but du shiatsu ?
Les grands principes du Shiatsu sont les mêmes que ceux de la Médecine Traditionnelle Chinoise, à savoir, restaurer la libre circulation du Qi dans l’organisme : comme le dit l’adage « L’eau qui court ne croupit jamais ». Ici, chez nous, on pratique à la manière japonaise, manuellement, de façon rythmée sur l’ensemble du corps. On déroule un protocole Shiatsu comme un Kata (une forme) dans les arts martiaux. Notre style est d’ailleurs issu des écoles martiales. |
Le shiatsu qui était enseigné au Japon se nommait Koho ce qui veut dire « impérial ». Cyrille Javary éminent sinologue qui passait chez moi en voisin traduisit Koho par « noble méthode ». Tout cela est tout à fait dans la tradition orientale, n’est-ce pas ? J’ai cheminé avec ce shiatsu, noble, pénétrant, vigoureux, rythmé pendant 15 ans. Puis au fil du temps des moments de respiration sont venus s’intercaler, créant des nuances dans le rythme, les mains pouvant même s’arrêter totalement et devenir « silencieuses ». Le Shiatsu prit alors une autre dimension. Elle permit au praticien de se ressourcer et fit entrer le receveur dans une intensité vibratoire plus élevée. Ce fut le début d’une autre recherche et d’un autre chemin plus créatif, comme si le son d’une autre musique se faisait entendre. Le ressenti des receveurs est parfois étonnant, très proche justement de l’état méditatif, le sentiment d’être là, mais d’une tout autre manière, plus en connexion avec le Qi interne et plus ouvert avec le monde environnant. Se sentir moins séparé dans un corps plus sensible. J’ai avancé comme cela pendant plusieurs années et, me rendant compte que je m’éloignais inexorablement du Koho Shiatsu, j’ai cru bon après 25 ans de pratique de nommer cette nouvelle approche Sei Shiatsu Dô, la voie du shiatsu sincère, où le cœur est totalement dans le prolongement des mains. C’est une élève-amie japonaise qui m’a proposé cette appellation nouvelle. Dans l’idéogramme de Sei sur la gauche on voit une bouche qui parle et sur la droite un guerrier qui tient une arme : ce qui peut se lire comme « ce qui sort de la bouche de l’homme intègre » d’où, loyauté, sincérité,royauté. Là, Cyrille Javary l’a traduit comme « dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit ». Vous avez une formation de kinésithérapeute, quel est votre parcours depuis ? C’est une histoire particulière en effet, je suis kinésithérapeute mais je n’ai que très peu exercé sous cette forme, sinon pour gagner ma vie au tout début de ma pratique. J’ai dans le même temps, en 1977, mené mes études de Shiatsu et de kiné et étant diplômé en 1980, je suis parti au Japon au printemps 1981 où je suis allé faire l’expérience d’Ushi-Deshi (élève-apprenti) dans l’école mère au Japon (école Hakko de Maître Okuyama). Depuis ce voyage je n’ai plus pratiqué que le Shiatsu car c’est au fond ce que je désirais. J’ai été dès l’âge de 10 ans un fervent pratiquant de Judo et le Japon m’a marqué très tôt. De plus, ma famille est fortement imprégnée d’Orient, mes parents et grand-parents ont vécu en Asie et la maison familiale regorgeait d’objets et d’histoires de ce continent. Je crois que j’ai épongé cela très jeune et puis tout tranquillement cela a pris corps et âme en moi. Me voilà depuis 35 ans à genoux au sol, en bon serviteur du Shiatsu. Pas vraiment une vie d’occidental. En quoi la rencontre avec la pense de KG Dürckheim a-t-elle influencé votre pratique ? K.G. Dürckheim est entré dans ma vie en 1984 alors que j’effectuais un remplacement de kiné pour subvenir aux besoins de ma famille. J’étais très pauvre à l’époque et je devais fermer mon cabinet de shiatsu pour aller gagner ma vie en tant que kiné. Ce sont les seules fois où j’ai dû interrompre ma pratique. Qu’est-ce que le Shiatsu peut apporter à la pratique de Zazen ? En premier lieu la sensation d’habiter un corps équilibré et centré, pour l’effacement ou le soulagement des douleurs inhérentes à la pratique de Zazen, le développement de l’intelligence de la pensée sensitive (le corps pense), la claire perception du souffle, le sentiment d’unité et de maîtrise du moi – comme le disait K.G. Dürckheim « il faut se rendre maître du moi pour être maître de soi »-, le sentiment d’appartenance à l’au-delà de soi, au « tout autre », la pratique de la compassion appliquée (la méditation peut rester confinée et étouffante) enfin, l’initiation et l’éveil à la non-séparation. Quel est le retour de cette matinée d’échange ? Les retours des élèves sont excellents. Ils ont tous été conquis et m’ont immédiatement enjoint de renouveler cette pratique conjointe. Il est vrai que des temps méditatifs sont inclus dans notre enseignement mais là, nous sommes allés plus loin ensemble. Je vais animer cette semaine un stage de fin d’études où le silence est requis le soir et le matin ponctué par des assises. Je crois que ce silence intérieur est nécessaire aux thérapeutes et si tu le veux bien je t’inviterai à nouveau pour que nous puissions prolonger ces moments de grande intensité. Quand on a senti l’épaisseur du silence on cherche en dedans, on ne cherche plus en dehors. Tu parlais de tendresse lors de notre matinée commune Zazen et Shiatsu et cela a ému mon cœur en profondeur : pour ma part, j’évoque la Force tendre dans le Sei Shiatsu, quand on se sent père et mère tout à la fois, quand on ressent les douleurs de l’autre en soi… Quand deux souffrances compénétrées peuvent engendrer la guérison. Je crois que l’assise en quiétude aide à l’enracinement du cœur, quand, comme le disait Yvan Amar : « La joie devient Visualiser l'annonce de la prochaine journée: >>>CLIQUER ICI<<< |
INTERVIEW de Nathalie Bossant : Une retraite au Népal
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Nathalie, tu viens d'effectuer une retraite spirituelle d’un mois dans un monastère bouddhiste de Katmandou, Qu'est-ce qui t’a conduit à faire cette expérience?
Je tourne autour du bouddhisme depuis 4 – 5 ans. J’ai commencé par écouter des conférences de divers maitres, tibétains, américain aussi. Cela m’interpellait. |
Puis, le monastère d’attache de mon ami moine népalais à Katmandou organisant des retraites destinées aux occidentaux, je décide de m’y inscrire, d’aller explorer de plus prêt. J’ai un besoin immense d’aller sonder mon intérieur, de m’ancrer, me poser et d’aborder les choses à partir de la profondeur et non des épiphénomènes extérieurs. J’enchaine l’organisation d’un stage de yoga dans le Kérala (je travaille dans le voyage) avec la retraite au monastère Kopan de Katmandou. Comment s’est passé cette expérience ? Quel était son cadre ? Le monastère Kopan est de tradition mahayana et gelupa. Il est situé sur une colline au nord de Bodhanath, le quartier tibétain/bouddhiste. Il a été fondé par deux lamas : Lama Yeshé (un tibétain) et Lama Zopa (népalais) en 1969. Aidé par une communauté de hippies de l’époque, dont certains sont devenus moines ou nonnes, leur intention était d’ouvrir le bouddhisme aux occidentaux, de les comprendre aussi car ils ne les rencontraient guère à cette époque. Le but était aussi de fonder une école monastique pour les jeunes népalais. Elle éduque maintenant 80 élèves. Le monastère accueille 360 moines et a crée aussi une nonnerie de 380 nonnes. Ce fut pour moi une grande expérience. L’emploi du temps quotidien était intense. La nourriture était végétarienne et excellente. Il y avait plusieurs sortes de logements possibles : chambre individuelle, à deux, à trois, à quatre, des dortoirs de 15 à 18 personnes et des tentes individuelles fournies par le monastère. La retraite spirituelle semble être une expérience intense, profonde et toujours unique. Quels étaient les enseignements ? Les maîtres ? Le mot est juste. C’était une expérience intense. C’était aussi « A life changing event », une expérience qui change votre vie comme aime à le proclamer le monastère. Nos enseignants étaient des occidentaux comme pour toutes les retraites au monastère. Nous avons pu constater leur complicité car celui-ci était de passage au monastère. Lama Osel a témoigné de son éducation et nous a parlé de sa vie actuelle, ses projets audiovisuels, puisqu’il a quitté la vie monastique à 17 ans, vit maritalement avec une espagnole, mais continue d’œuvrer pour le bien des êtres. Je ne peux m’empêcher de me souvenir que Lama Gyatso ne manquait pas d’anecdotes hippies à nous raconter. Plus drôles les unes que les autres. Ce qui contribuait à nous détendre et à sa popularité auprès de nous !! Nous avions aussi une jeune nonne australienne (37 ans) qui nous enseignait la méditation. La possibilité de prise de refuge ou son renouvellement fut donnée. Ce que firent une centaine d’étudiants. Ce qui donna lieu à une cérémonie avec attribution d’un nom spirituel et une écharpe blanche (le kata). Comment s'est passée la retraite pour toi ? Comme je le disais précédemment, ce fut un grand moment d’exaltation. J’aurais voulu que cela continue. Nous abordions tous les aspects psychologiques de l’être humain pour en connaître les failles, les points forts, les excès, ce qui l’amène à la souffrance, au désespoir, mais aussi ce qui peut l’aider à devenir une meilleure personne, à dominer ses penchants et à faire le bien autour de lui. Je fus traversée comme chacun, de grands moments de frustration, à écouter les enseignements sans pouvoir les intégrer pleinement, par manque de temps. J’ai très bien vécu la période de semi-jeûne. Il facilitait la concentration. Nous avions la possibilité de prendre le silence total. Il suffisait d’accrocher un ruban jaune, signe de silence. Je l’ai pris, mais la promiscuité rendait la tâche difficile… Je peux dire que cette retraite a donné un sens profond à ma vie. Elle me relie aux autres de manière plus humaine. Mais j’ai encore tellement à travailler sur moi-même, la tâche ne fait que continuer. J’avoue que j’adhère à l’approche de la vie qu’en donnent les bouddhistes. As-tu une pratique spirituelle quotidienne en dehors de tes périodes de retraite ? Depuis la retraite, je pratique quotidiennement. Cela va de 5 – 10mn à 30 mn, 45mn, cela dépend du temps et de la motivation dont je dispose. Car le plus dur est de descendre sur ce coussin de méditation. Cette expérience spirituelle puissante te semble-t-elle de nature à renforcer ton engagement social, notamment à travers la pratique du Shiatsu de la Sincérité ? La retraite s’est terminée début décembre 2012. Quelque chose a changé au fond de moi en profondeur. Même si je n’arrive pas à transformer encore certaines manières que j’ai d’aborder certaines problématiques, j’ai le désir d’y parvenir. Je serais ravie de partager avec vous, si vous souhaitez plus d’informations ou partager votre propre expérience avec moi. Note : les enseignements étaient dispensés en anglais et traduits en français pour les francophones. |
![]() Lama Thubten Gyatso |
![]() Lueur de l'aube sur les coussins du temple |
![]() Service du thé lors d'une célébration au monastère de Kopan |
![]() Célébration religieuse avec les moinillons de Kopan monastery |
![]() Pélerinage à Swayambunath, un des lieux sacrés du bouddhisme à Katmandou |
![]() Vue du portail de Kopan monastery donnant sur un autre monastère |
![]() Lever du jour sur Katmandou |
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![]() Vue sur l'Everest depuis le monastère |
![]() Vue sur la terrasse du restaurant du monastère |
![]() Jeux à l'école des moines du monastère |
![]() Symboles auspicieux sur le toit du monastère |
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![]() Monastère de Kopan. Katmandou. Moinillons devant le moulin à prières |
MEMOIRE de Motomé ASANO : "Le corps japonais"
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Motomé ASANO nous livre son mémoire de fin d’études de Shiatsu Thérapeutique Réalisé sous la direction de Bernard Bouheret Mémoire réservé à l'usage interne |
CHEMIN DE VIE : Ann Jacoby raconte…
Je suis venue au shiatsu après une première carrière dans la danse baroque. J’ai grandi à New York, centre du monde (à l’époque) de la danse contemporaine, et j’ai eu la chance d’étudier dans les écoles de Martha Graham, José Limon et Merce Cunningham. L’amour de la musique (exprimé concrètement par le chant choral et l’étude du violoncelle) m’a amenée à me spécialiser dans la danse baroque et pendant vingt ans j’ai travaillé comme danseuse et chorégraphe avec la compagnie que j’avais fondé à New York avec une collaboratrice. La compagnie a participé, entres autres, à deux productions d’opéra au festival d’Aix en Provence en 1982 et 1983, et c’est grâce à cela que je suis venue en France pour vivre avec mon mari, rencontré à Aix. En France j’ai continué la danse, surtout en tant que chorégraphe, pour des opéras baroques et pour deux films : Valmont avec Milos Forman et Mme Bovary avec Claude Chabrol. J’ai arrêté la danse en 1992 et après une longue période d’errance pendant laquelle j’ai découvert le tai chi chuan (qui m’a permis de faire la transition si nécessaire entre mouvement physique externe et mouvement et écoute interne) et j’ai commencé la formation en shiatsu avec Bernard en 1998. Quelle joie de retrouver une pratique passionnante, au contact avec, et à l’écoute de l’autre ; une pratique qui m’a permis de commencer à faire la synthèse avec mon passée et d’aller vers l’avenir. En 2003 je sentais que j’avais besoin de travailler mon souffle plus en profondeur (malgré le tai chi chuan) pour améliorer ma pratique de shiatsu, et j’ai pris contact avec Michèle Le Goff qui travaille sur le souffle et la voix. Elle a travaillé pendant 10 ans avec Serge Wilfart avant de se lancer dans ses propres recherches sur la voie de la voix. Après deux ans d’échanges, l’idée nous est venue d’essayer de combiner les deux pratiques pour travailler ensemble en vue d’aider certaines personnes (chanteurs et autres) à sentir plus profondément dans leurs corps comment faire jaillir et vibrer (résonner ?) le son en eux. |
CREATEURS : Karine Rodrigues et Raphaël Kolasinski
![]() Mongolie, par Karine Rodrigues site web |
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![]() Mongolie, par Karine Rodrigues site web |
![]() Mongolie, par Karine Rodrigues site web |
![]() Mongolie, par Karine Rodrigues site web |
![]() Inde, par Karine Rodrigues site web |
![]() Ecosse, par Karine Rodrigues site web |
![]() Photo du buste de Laozi, par Raphaël Kolasinski site web |
![]() Argentine, par Raphaël Kolasinski site web |
![]() Argentine, par Raphaël Kolasinski site web |
![]() l'Eveil d'une Rose, par Raphaël Kolasinski site web |